LE GRAND DEBALLAGE

Lors de la présentation des vœux du maire de Saint Vincent de Tyrosse, nous avons assisté pendant plus d’une heure  au grand déballage des réalisations diverses et variées de l’année écoulée.

Mais, le bout de trottoir, refait à prix d’or par MACS, réussira-t-il  à masquer l’incohérence de notre urbanisme local ? Pas si sur !

D’ailleurs Madame le Maire a évoqué, plus que rapidement, le paradoxe tyrossais dans lequel  la commune continue de privilégier la réalisation de programmes d’habitat collectif alors, que dans le même temps, un nombre significatif de logements est libre à la vente ou à la location.

Cette situation s’explique par l’absence de mesures d’accompagnement  face à l’accroissement de population des dix dernières années.

Compte tenu de la part absorbée par le budget de fonctionnement de la commune qui représente  plus de 80 % des recettes, cela  laisse peu d’initiative en matière d’investissement…

On peut comprendre, dès lors, que le moindre projet soit subordonné au bon vouloir de l’Intercommunalité, du Département ou de la Région et de la dépendance que cette situation génère.

Dans les faits à part quelques édifices  qui, au mieux, enrichiront quelques promoteurs et au pire créeront quelques déficits lorsqu’ils sont publics, rien n’a changé :

-          Un centre ville où le petit commerce souffre, où la circulation et le stationnement deviennent de plus en plus difficiles

-          Des friches industrielles et commerciales qui détruisent le paysage.

-          L’absence de liaisons douces entre des quartiers bien éparpillés.

-           …

Reste l’aspect politique de cette cérémonie où tous les acteurs, étiquetés PS, nous ont distillé un discours sur fond de crise très grave, qui a eu la mauvaise idée de démarrer au lendemain du 6 mai  2012. La palme revient au Député de notre circonscription qui a appuyé sa démonstration sur l’évolution du  CAC 40, le matraquage fiscal et la création de richesse, discours digne  des vilains libéraux qu’il avait combattus  jusque là.

Mais on peut le comprendre, alors que  le bateau prend l’eau de toute part et menace de sombrer,  le capitaine est en train d’écoper avec une cuillère percée et cela doit passablement l’inquiéter !